Mise en œuvre du bilan de santé de la Pac Jusqu’à 70% du revenu des franciliens confisqué
Les nouvelles mesures décidées par Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, porteraient le taux de prélèvements sur l’ensemble des aides Pac à 27% en 2010 et à 29% en 2012.
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Les agriculteurs d’Ile- de- France « ne peuvent se satisfaire d’une politique d’assistanat et ne demandent pas mieux que de pouvoir vivre du fruit de leur travail». (© Terre-net Média) |
La mise en œuvre du bilan de santé de la Pac reviendrait selon ces derniers à confisquer d’un trait de plume jusqu’à 70% du revenu disponible des franciliens. Leurs estimations reposent d’une part sur un prix de campagne de 130 € la tonne et des charges d’emblavement établies sur la base des prix des intrants en vigueur à l’automne dernier. Et d’autre part sur les prélèvements applicables dès 2010, à savoir :
- Une modulation de 8%
- Un prélèvement de 14% au titre de l’article 63 du règlement européen de novembre 2008
- Un prélèvement de 5% au titre de l’article 68 du règlement européen de novembre 2008
Le taux de prélèvement serait porté à l’horizon de 2012 à 29% et ce, sans prendre en compte la nouvelle répartition des 11% restants (article 63).
Les estimations de la Frsea d’Ile-de-France rappellent que tout prélèvement sur le montant des aides est directement imputé ricochet, avec un coefficient multiplicateur supérieur à deux, sur le revenu des exploitants. Elles sont aussi établies en prenant en compte l’ensemble des prélèvements opérés. Les mesures propres au bilan de santé de la Pac représentent à elles seules 22%.
Les agriculteurs d’Ile-de-France « ne peuvent se satisfaire d’une politique d’assistanat et ne demandent pas mieux que de pouvoir vivre du fruit de leur travail. Ils rappellent que les compensations financières avaient été établies pour pallier les inconvénients de la volatilité des cours. Mais qui peut garantir que les cours mondiaux offriront des prix justement rémunérateurs aux agriculteurs ? Ces mêmes experts qui assuraient en 2007 que les prix déjà exceptionnels continueraient de monter ? ».
Solidarité entre filières et agriculture en zone difficile
« Aider les secteurs plus en difficulté comme l’élevage où les zones de montagne est nécessaire mais le faire en déshabillant les productions végétales n’est pas acceptable pour les agriculteurs. Ces mesures manquent d’ambition.»
En matière de handicap, les organisations professionnelles de l’Ile-de-France ne cessent de « rappeler que la péri-urbanité représente un véritable frein pour l’exercice de l’activité agricole (coût de main-d’oeuvre élevé, difficulté pour loger les salariés, déprédations et vols dans les champs, difficulté de circulation, incertitude sur le foncier, etc.) et souhaiterait qu’en finalisant ce bilan de santé à mi parcours, le candidat aux élections européennes Barnier se souvienne au moins de ce que représente ce handicap pour l’agriculture francilienne, même s’il semble avoir oublié qu’il se présente dans une région céréalière».
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